Dans le labyrinthe des entreprises modernes, le Change Manager se distingue comme un guide essentiel, naviguant avec agilité à travers les flots tumultueux du changement. Il est celui qui transforme les défis en opportunités. Rejoignez-nous pour une aventure unique en compagnie d’Annemie Marien, experte en transformation et Change Manager chez Wemanity, pour découvrir comment l’art rencontre la science dans la fascinante danse du changement.
1. Qu’est-ce que la conduite du changement ?
Si la vie nous enseigne une leçon, c’est que le changement est un processus qui prend du temps et se heurte souvent à des résistances inévitables. Imaginez être capable de gérer ces aléas de manière structurée et contrôlée pour les transformer en un levier de croissance. C’est ce que nous appelons : la conduite du changement organisationnel.
Plus concrètement, la conduite du changement est une méthode qui consiste à préparer, équiper et accompagner les individus, les équipes et les organisations dans la réalisation de changements organisationnels.
En Business, la conduite du changement est une compétence organisationnelle fondamentale qui permet de se différencier de la concurrence et de s’adapter efficacement à un monde en constante évolution et à un marché VUCA (volatilité, incertitude, complexité et ambiguïté).
Dans le domaine managérial, la conduite du changement désigne un ensemble de processus accompagnant les entreprises, les services et les individus dans une démarche de modification de leurs modes de fonctionnement, afin de s’adapter aux nouvelles réalités auxquelles ils sont confrontés.
Pour relever ces défis, les organisations ont besoin de quelqu’un pour préparer, planifier, soutenir, appliquer ou même piloter le changement. C’est le métier d’un Change Manager, mais comment décrire sa mission ?
2. Quelles sont les responsabilités d’un Change Manager ?
La clé du succès face au changement est de convaincre les forces moteurs d’une entreprise de la nécessité de modifier leur mode de fonctionnement afin de mieux s’approprier les changements et les innovations dans leur domaine… C’est alors que notre héros émerge !
Chaque changement suit des étapes spécifiques. Avoir quelqu’un pour vous accompagner dans ces étapes est essentiel, garanti que les processus ou tâches que vous mettez en œuvre restent stables face aux incertitudes et évolutions à venir.
Identifier les causes justifiant la conduite du changement
Tout d’abord, un CM doit identifier les motifs justifiant la nécessité d’un processus de conduite du changement. Une fois cette étape franchie, il est nécessaire de déterminer un plan d’action, d’élaborer un calendrier à respecter et d’anticiper un budget.
« Un Change Manager essaie d’embarquer et d’aligner l’ensemble de l’organisation vers les nouvelles façons de travailler, et ce à différents niveaux. Nous facilitons cet alignement et veillons à ce que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. » Annemie Marien
Anticiper l’impact du changement sur l’entreprise
Ensuite, le CM doit anticiper l’impact du changement sur l’entreprise et les salariés, et planifier des scénarios basés sur d’éventuelles réticences qui pourraient ralentir le processus de changement.
« Pour anticiper l’impact d’un changement, les CM examinent d’abord qui est affecté et comment. On évalue ensuite leurs réactions à travers des sessions de feedback, et enfin, on analyse comment leurs tâches quotidiennes pourraient changer. Cela nous donne une idée claire des défis potentiels et les aide à se préparer. » Annemie Marien
Travailler à tous les niveaux
L’efficacité d’un Change Manager est profondément ancrée dans sa capacité à opérer à tous les niveaux d’une entreprise.
En fait, la conduite du changement ne consiste pas seulement à mettre en œuvre de nouvelles procédures ou de nouveaux outils, mais également à garantir que chaque niveau de l’organisation comprend, accepte et réussit la transition vers le changement.
- Niveau stratégique : les CM collaborent avec les dirigeants pour s’assurer qu’ils participent et soutiennent le changement.
- Niveau managérial : les CM équipent les managers intermédiaires pour qu’ils transmettent efficacement le changement à leurs équipes.
- Niveau opérationnel : Les CM se concentrent sur les employés de première ligne, en leur assurant une communication claire et des formations tout en recueillant leur feedbacks.
- Niveau culturel : les CM doivent aligner les changements sur la culture unique de l’entreprise pour éviter toute résistance.
Adapter la stratégie en fonction des résultats
Enfin, il est important que le CM adapte la stratégie en fonction des résultats obtenus en vérifiant les étapes réalisées et les points à améliorer. Derrière toutes ces étapes se cache la nécessité d’intégrer activement les individus concernés dans le processus de conduite du changement.
Un Change Manager doit identifier les domaines et les personnes les plus touchés par le changement. Il réalise des sondages et échange avec les responsables d’équipe pour cerner les éventuels défis. Cette démarche lui permet d’anticiper les répercussions à travers toute l’entreprise et de se préparer de manière appropriée.
3. Quelles sont les compétences clés du Change Manager ?
Être Change Manager nécessite d’avoir plusieurs cordes à son arc et plus d’un tour dans son sac. Les soft skills sont essentiels, un CM devra également être capable d’analyser la situation et d’agir en conséquence à tous les niveaux d’une organisation et quotidiennement.
Compétences en communication
La communication est l’une des compétences les plus importantes à maîtriser pour un CM. Dans sa communication avec tous les niveaux de l’organisation, un Change Manager devra adapter son approche et son discours en fonction de ses interlocuteurs.
« Il faut être capable de parler aussi bien aux cadres qu’aux employés, il faut donc vraiment changer de contexte, changer le langage et les mots que l’on utilise. C’est extrêmement important. » Annemie Marien
Empathie
Si la communication est importante, elle doit être associée à l’empathie. Un Change Manager doit être capable d’écouter activement tous les membres de l’organisation afin de comprendre ce qui les empêche de changer.
« Il faut essayer de les comprendre et de se mettre à leur place, de reformuler ce qu’ils pensent et pourquoi ils sont si réfractaires. Ils ont besoin de savoir qu’ils peuvent vous parler et qu’ils sentent que vous les écoutez activement. » Annemie Marien
Un esprit analytique
Après avoir acquis certains principes de l’écoute active, un gestionnaire du changement devra également être en mesure de les traiter. Son expérience professionnelle lui permettra également de procéder à une analyse plus rapide. Un gestionnaire du changement devra « connecter les différents éléments » afin de trouver la meilleure solution pour un individu, une équipe ou même l’organisation dans son ensemble.
« Avoir un esprit analytique m’aide à avoir une vue d’ensemble, à décomposer des situations complexes et à prédire les défis potentiels. C’est comme avoir une feuille de route pour naviguer en douceur dans le labyrinthe du changement organisationnel. » Annemie Marien
4. Comment devenir un Change Manager ?
Pour devenir Change Manager, c’est une bonne idée de commencer par un diplôme de baccalauréat en affaires ou en psychologie. Ensuite, se lancer dans des postes de gestion de projet ou dans les ressources humaines permet de comprendre la dynamique organisationnelle. C’est important de naviguer sur le terrain afin de réaliser l’immense valeur des compétences générales comme la communication et l’empathie. Il est aussi judicieux de rapidement rejoindre un réseau professionnel autour de cette activité pour bénéficier de ses connexions et informations.
« Parfois, les individus se retrouvent systématiquement placés dans des situations nécessitant un leadership en matière de changement, ou possèdent une capacité innée à gérer des transitions complexes et à guider les équipes à travers celles-ci. Au fil du temps, ils se rendent compte qu’ils ne font pas qu’un travail, mais qu’ils remplissent un rôle pour lequel ils semblent naturellement destinés. » Annemie Marien
Il n’existe pas de manière spécifique de devenir un Change Manager. Toutefois, la plupart des CM obtiennent une certification telle que la certification Prosci ADKAR et suivent une formation Agile. Bien qu’aucune formation spécifique ne soit requise, il est recommandé d’avoir une expérience « de l’autre côté du changement », d’avoir été témoin ou appliqué du changement lors d’une expérience professionnelle au sein d’une entreprise.
Chez Wemanity, la conduite du changement est l’une de nos spécialités et nous sommes impatients de vous aider à relever vos défis organisationnels. Nous avons développé notre propre framework de conduite du changement afin de tirer le meilleur parti de chaque projet. Découvrez notre offre pour plus d’informations.
En résumé :
Qu’est-ce que la conduite du changement ?
La conduite du changement englobe diverses méthodes destinées à préparer et soutenir les organisations, équipes et individus dans le processus de changement. Trois types de changements sont couramment identifiés dans les organisations : culturels, digitaux et organisationnels.
Quelle est la mission d’un Change Manager ?
Le rôle d’un Change Manager est de mobiliser et d’harmoniser l’organisation entière avec de nouvelles méthodes de travail, et ce, à tous les niveaux. Il facilite l’harmonisation et veille à ce que tout le monde soit coordonné. Pour réussir, le Change Manager intervient auprès des individus, des équipes et des dirigeants.
Quelles compétences sont nécessaires pour un bon Change Manager ?
Les qualités personnelles telles que la communication et l’empathie sont cruciales. De plus, il doit être capable d’analyser des situations et d’agir en conséquence, reliant les différents éléments pour trouver des solutions adaptées aux individus, aux équipes ou à l’organisation entière.
Il n’existe pas de parcours académique spécifique pour devenir Change Manager. Néanmoins, beaucoup acquièrent des certifications telles que la Prosci ADKAR et suivent une formation en méthodes agiles. Une expérience pratique du changement, que ce soit en l’ayant vécu ou appliqué dans un contexte professionnel, est également recommandée.