Le Management 3.0 vise à atteindre un meilleur équilibre dans la relation entre managers et collaborateurs. Pour avancer vers cet équilibre, un changement des pratiques et des mentalités plus ou moins important sera incontournable. Cela doit passer par : une politique de transparence maximale, l’encouragement de l’autonomie et de la prise d’initiative, le droit à l’erreur et, de manière générale, plus de liberté pour tous, managers comme collaborateurs.
La réussite de ce défi ne peut s’envisager sans s’appuyer sur le développement de pratiques collaboratives.
1. Qu’entend-on par pratiques collaboratives ?
Dans un projet collaboratif, le partage des tâches n’est pas figé :
- La responsabilité de la réussite (ou de l’échec) est portée par le groupe et ses efforts collectifs, et non par chaque individu sur son périmètre d’intervention.
- Les différents contributeurs au projet mutualisent leurs compétences et réalisent le travail ensemble, du début à la fin du projet.
- Le manager a un rôle de facilitateur, et laisse ses collaborateurs se positionner sur les sujets et tâches sur lesquels ils se sentent le plus à même d’avoir de la valeur.
L’instauration de pratiques collaboratives présente de nombreux avantages :
- Les échanges et les feedbacks sont accélérés, grâce à l’allègement de la structure hiérarchique.
- Le partage de connaissances et de compétences est favorisé, la mobilisation du savoir encouragée.
- Le travail collaboratif permet d’implémenter des changements plus rapidement, d’être plus réactif face à un environnement changeant.
- La capacité de prise d’initiative et de décision se développe au sein des équipes.
- Il n’y a pas de compétition entre les collaborateurs, l’ambiance de travail est assainie.
- L’engagement des talents est plus profond.
Zoom sur le leadership collaboratif et comment l’incarner dans notre article.
Vous souhaitez en savoir plus et développer votre leadership collaboratif, en particulier pour vos projets à distance ?
2. Bonnes pratiques pour développer les pratiques collaboratives
La revue Question(s) de management a interrogé une soixantaine d’experts et de chercheurs sur la question des pratiques collaboratives et leur capacité à mobiliser l’intelligence collective.
Voici les bonnes pratiques qu’il faut retenir.
Le partage d’informations
La base du travail collaboratif est un objectif commun clair, dont les enjeux ont été explicités à tous. Chacun doit disposer du même niveau d’informations, pour pouvoir contribuer intelligemment au projet. Les jeux de pouvoir n’ont pas leur place dans les pratiques collaboratives.
La transparence est essentielle : les non-dits et le manque de communication sont des freins désastreux à la cohésion d’équipe.
L’établissement d’un climat de confiance
Il faut oublier le management top down : les idées et les initiatives peuvent et doivent venir des équipes.
L’ouverture d’esprit, l’écoute et la bienveillance doivent être les valeurs centrales du management. Pour oser s’exprimer ouvertement, les collaborateurs doivent sentir que le climat y est propice.
Il est également nécessaire de laisser chacun prendre la parole, notamment au sujet des réserves pouvant être émises sur le collectif. Négliger ces réserves pourrait vous coûter très cher par la suite.
Chez Wemanity, nous misons sur une hiérarchie réduite à sa plus simple expression. Cette prise de position nous permet de mieux rebondir et de grandir. S’appuyer sur un groupe soudé, partageant le même horizon, fort de notre culture de la transformation continue solidement ancrée, nous donne les ressources pour nous adapter à un contexte de changement permanent.
La favorisation de l’autonomie
C’est une preuve concrète que le management fait confiance à ses équipes : lâcher le contrôle, au profit de la responsabilisation de chacun.
En laissant une marge de manœuvre, une liberté, aux collaborateurs de contribuer aux objectifs communs fixés à l’équipe, vous témoignez de la confiance que vous leur accordez.
La prise d’initiatives, la créativité et la performance de vos collaborateurs seront vos récompenses.
La mutualisation des connaissances et des compétences
Dans le travail collaboratif, les compétences et les talents individuels sont mis en commun, pour œuvrer vers un but collectif.
Chaque contributeur doit avoir conscience que ses compétences et ses connaissances ont de la valeur, combinées à celles des autres membres de l’équipe. Chacun doit savoir ce qu’il est en mesure d’apporter au collectif, mais également ce que le collectif peut lui apporter.
Il est important de favoriser le partage de connaissances. De nombreuses voies sont possibles : création de groupes de travail transverses réunissant des équipes aux expertises variées, développement de communautés de pratiques, organisation de hackathons, etc.
La cohérence
Pour être vraiment efficace, la promotion du travail collaboratif ne doit pas se résumer à un discours. Les intentions affichées et les actes doivent être alignés.
Un manque de cohérence dans le mode de management serait totalement contre-productif (par exemple fixer des objectifs individuels à certains contributeurs du projet). La confiance met du temps à se gagner, mais est très rapide à perdre…
La constitution de l’équipe et la consolidation de ses liens
Réussir à identifier les intelligences multiples de chacun, pour les combiner pertinemment, est un passage obligé pour constituer une équipe riche. Riches des intelligences diverses de tous qui, une fois associées, permettront de performer.
La cohésion d’une équipe tient aussi par la solidité des liens qui unit ses membres. Il est important de créer des occasions à ces liens de se consolider : organisation d’évènements internes, activités de team building, etc.
Envie de mieux comprendre comment appliquer ces bonnes pratiques au quotidien ? Le Wemanity Learning Center, le centre de formation de Wemanity, propose des formations sur l’intelligence collective.
En résumé :
FAQ :
1- Pratiques collaboratives : qu’est-ce que c’est ?
– C’est le groupe qui porte la responsabilité des succès et des échecs, et non les individus.
– Les acteurs du projet mettent leurs compétences en commun et travaillent ensemble.
– Le partage des tâches n’est pas gravé dans le marbre.
– Le manageur laisse ses collaborateurs prendre l’initiative de travailler là où ils estiment avoir la plus grande plus-value.
2- Comment développer les pratiques collaboratives en entreprise ?
– Partager les informations : la transparence et la clarté des objectifs pour tous les collaborateurs est essentielle.
– Établir un climat de confiance : ouverture d’esprit, écoute et bienveillance sont les maîtres mots.
– Favoriser l’autonomie : responsabiliser les équipes et laisser le droit à l’erreur, sont des mantras qui doivent vous guider.
– Mutualiser les connaissances et les compétences : les talents individuels doivent être mis en commun pour avancer vers un but collectif.
– Être cohérent : le discours et les actes se doivent d’être alignés.
– Être vigilant dans la constitution de l’équipe : il faut trouver la bonne combinaison entre les différentes formes d’intelligences des membres de l’équipe.
S’attacher à consolider les liens entre les collaborateurs : pensez à créer des occasions.