Les microservices sont une manière de construire la base de développement d’une application. Dans cet article, nous allons définir ce type d’architecture, son fonctionnement et son utilité.
La grande majorité des applications développées aujourd’hui reposent sur une architecture en microservices. Selon plusieurs études, dont le livre blanc de Mulesoft 2022 (witepaper Services Mesh & API, 91% des entreprises utilisent ou prévoient d’utiliser des micro-services. Découpés en plusieurs morceaux distincts, les microservices facilitent le travail aux développeurs, œuvrent pour plus d’agilité et permettent par extension une meilleure gestion de l’expérience utilisateur.
Voyons ici comment définir ces microservices, leur fonctionnement versus un autre type d’architecture et leurs avantages dans un contexte agile.
1. Qu’est-ce qu’un microservice ?
L’architecture microservices est une forme d’architecture logicielle dans laquelle l’application est décomposée en plusieurs services distincts. Chaque service est spécialisé dans la réalisation d’une seule tâche bien définie.
Généralement, on va effectuer un découpage fonctionnel selon une réalité métier. On va par exemple créer des microservices distincts pour la landing page d’un site, le panier d’achat ou encore l’inventaire pour les e-shops.
Faire une architecture en microservices, c’est donc opter pour la création de services modulables et indépendants les uns des autres. Et vu qu’un microservice équivaut à une seule fonctionnalité du système, l’application ainsi découpée est plus simple à construire et à maintenir techniquement.
Concrètement…
2. Comment fonctionnent les microservices ?
Le principe d’une construction en microservices repose sur la simplicité de modification, de déploiement et d’amélioration des fonctions qui la composent. Toutes les fonctions étant ainsi autonomes, il est facile d’intervenir dessus sans impacter le travail des autres collaborateurs. Avec une telle organisation, c’est possible d’observer le crash technique d’un module de l’application, mais sans pour autant impacter le reste, et sans créer de panne générale des services.
Le conteneur contient tous les outils nécessaires au fonctionnement d’un site web ou d’une application. Il est possible de le transporter avec tous ses éléments vers une autre machine
Pour créer leur structure, les architectures en microservices sont souvent couplées à la conteneurisation (Docker étant la plateforme la plus utilisée), elle-même au service du DevOps. On peut s’imaginer un conteneur comme étant un colis, qui contient tous les outils nécessaires à la bonne exécution d’une application ou d’un site web.
Dans une architecture microservices, un conteneur est dédié à un seul service, et chacun détient son environnement d’exécution propre pour héberger ses données (peu importe le langage utilisé : Java, C#, etc.).
Avec la conteneurisation, il devient plus simple d’ajouter, de diminuer le nombre de microservices ou bien de prioriser les actions. Pendant un pic de charge sur l’application par exemple, ou un événement qui génère une demande accrue pour l’exécution d’un même service, il est possible de créer plusieurs conteneurs qui vont tous héberger ce microservice. Les microservices sont donc autonomes et permettent en définitive d’être réactif et de s’adapter au besoin en temps réel.
3. Quelle différence entre une architecture microservices vs monolithique ?
À l’inverse des microservices, les applications monolithes sont architecturées de telle sorte qu’un seul et même service peut répondre à toutes les requêtes possibles. Pas de découpage donc pour ce type d’architecture souvent complexe.
La plupart du temps, l’intégralité des informations est stockée dans une base de données très conséquente. Tous les éléments étant reliés les uns aux autres, ils développent des interdépendances entre différentes briques de l’application.
La quantité de code s’accumule constamment, rendant l’application difficile à maîtriser et faire évoluer. Le projet se complexifie sans cesse, et on perd rapidement la vue d’ensemble.
Une légère modification peut par exemple nécessiter un refresh de toute la plateforme pour s’assurer de son bon fonctionnement.
Pour toute organisation récente, l’architecture monolithique peut présenter des inconvénients et un réel frein à l’agilité.
4 . Quels avantages pour l’architecture en microservices ?
Les applications qui reposent sur une architecture en microservices sont découpées en différents modules fonctionnels, et chaque microservice garantit l’exécution d’une partie spécifique. Le but de ce type d’architecture est de donner un maximum d’agilité et de possibilités d’évolution.
Les applications développées aujourd’hui sont plus tentaculaires, elles étendent leurs services et intègrent toujours plus de fonctionnalités additionnelles. Les avantages d’une structure en microservices sont divers :
- meilleure adaptabilité aux besoins et possibilité de sur-mesure
- simplicité de développement
- impact restreint sur la globalité de l’application et meilleure maîtrise
- taille et volumétrie réduites
En bref, on préfère depuis quelques années choisir une architecture en microservices plutôt que monolithique. Plus le business model d’une entreprise est critique, moins elle souhaitera prendre de risque, et plus elle va donc privilégier un socle technique facilement maintenable, modifiable et évolutif. C’est une organisation largement plus flexible et agile.
5 . Comment combiner microservices et organisations agiles ?
Dans une organisation agile, l’équipe tech procède à de nombreuses itérations et les séquences sont rapides.
Les équipes doivent pouvoir se synchroniser rapidement et coordonner leurs actions. En optant pour une architecture en microservices, on bénéficie d’avantages tels que :
- la flexibilité de développement : développé et déployé de manière indépendante, chaque membre d’équipe peut intervenir sur un service sans impacter les autres. Livrer de nouvelles fonctions et les faire évoluer est donc plus facile.
- la fiabilité technique : simples à comprendre et à modifier, les microservices permettent de détecter et isoler plus facilement les pannes.
- la possibilité de diversification technologique : sans restriction de langage, de nouveaux développeurs peuvent accéder au projet sans prérequis particulier.
En définitive, choisir une organisation technique en microservices permet aussi de mieux soigner l’expérience de l’utilisateur final.
6 . Quels sont les défis à considérer lors de la mise en place d’une architecture de microservices ?
Malgré les nombreux avantages qu’apportent l’utilisation de l’architecture en microservices, elle présente néanmoins des inconvénients, notamment :
- la sécurité des réseaux de communication entre les microservices
- le contrôle du trafic et la QoS dans les échanges entre les services
- le monitoring, la gouvernance de l’ensemble des microservices
Pour surmonter ces difficultés, les organisations commencent à mettre en œuvre des solutions architecturales telles que les maillages de services ou service mesh, qui permettent une communication gérée et observable.
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En résumé :
L’architecture microservices est une forme d’architecture logicielle dans laquelle l’application est décomposée en plusieurs services distincts. Chaque service est spécialisé dans l’exécution d’une tâche unique et bien définie.
Une architecture microservices permet de développer chaque service de manière indépendante. Ainsi, en étant décomposé en différents modules, chaque microservice garantit l’exécution d’une partie spécifique. L’objectif de cette architecture est d’offrir une agilité et une évolutivité maximales.
Les avantages d’une structure de microservices sont multiples. Parmi ces atouts, on peut citer une plus grande adaptabilité aux besoins et une simplicité de développement pour les développeurs de logiciels .