Depuis son discours publié sur YouTube le 28 octobre 2021, dans lequel il annonçait officiellement l’ouverture du Métavers, et le changement de nom de sa société pour celui de “Méta”, Mark Zuckerberg a introduit dans nos sociétés technophiles ce nouveau concept sorti tout droit d’un film de science-fiction. Le Métavers est désormais sur toutes les lèvres, et à juste titre. Les possibilités que cette nouvelle avancée technologique offrent sont nombreuses, notamment du point de vue des entreprises.
1. Qu’est-ce que le Métavers ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il serait bon de définir ce qu’est le Métavers. De quoi parle-t-on ?
Le Métavers, combine les termes “Méta” – du grec signifiant “au-delà”, et “Univers”. Il peut donc se définir comme un monde virtuel, dépassant les limites physiques qui constituent l’univers, d’où le préfixe “Méta”. Comme l’explique Mark Zuckerberg lui-même, « Grâce au Métavers, nous dépassons (…) les contraintes de l’écran, les limites de la physique et de la distance ». Concrètement, le Métavers est une réplique virtuelle du monde, accessible via les casques de réalité virtuelle par exemple. Il se distingue de la réalité augmentée, qui consiste à insérer des éléments virtuels tels que des hologrammes, ou des images numériques à partir du monde réel.
Même si le terme s’est largement déployé depuis l’annonce du fondateur de Facebook, l’idée du Métavers n’est pas nouvelle. Second Life, sorti en 2003, était déjà une prémisse du Métavers. Il était alors possible de créer une sorte de “deuxième vie”, à travers la création d’un personnage virtuel à son image, d’engager des interactions sociales et même d’acheter un appartement.
Plus récemment, le film Ready Player One (2018) en illustre le parfait exemple cinématographique, en dépeignant un monde virtuel qui s’apparente à un véritable échappatoire.
Ce qui diffère du Métavers tel qu’annoncé par Mark Zuckerberg et des précédentes tentatives, sont les applications concrètes qui sont proposées par cette nouvelle avancée technologique ; dans un cadre purement ludique, avec des relations sociales facilitées et des interactions nouvelles (comme le fait d’assister à un concert à plusieurs milliers de kilomètres de chez soi), mais aussi et surtout dans le cadre professionnel.
2. Travailler dans le Métavers
Dans un premier temps, le Métavers permettrait de faciliter et d’optimiser les échanges au sein de l’organisation. En effet, la pandémie et les mesures de confinement ont incité les entreprises à mettre à profit les échanges à distance entre les employés, notamment par le biais du télétravail et des visio-conférences. Des outils tels que Microsoft Teams, Slack ou encore Zoom pourraient donc être optimisés par le Métavers, offrant de meilleures façons d’échanger avec ses interlocuteurs. De cette manière, les réunions en visioconférence pourraient être améliorés par le biais, entre autres :
- D’un environnement virtuel à l’image de l’entreprise, dans lesquels les employés pourraient naviguer comme s’ils étaient au sein de l’entreprise physique;
- De présentations ludiques, grâce à la mise en place de tableaux virtuels et interactifs.
De plus, un environnement digitalisé permettrait également de créer un avatar, soit un double digital pour chaque employé, qu’il pourrait habiller et adapter à sa guise. Cette technologie est d’ailleurs déjà en bêta test chez Microsoft, via son application de visio-conférences Microsoft Teams. La firme, à travers sa nouvelle plateforme Mesh, entend démocratiser l’utilisation d’avatars dans le cadre de réunions collaboratives, mais aussi de déployer la technologie des hologrammes, afin de permettre à tous les employés de se déplacer dans un environnement virtuel.
Le Métavers offrirait donc des solutions pour une meilleure synergie interne entre les différents pôles d’une entreprise, et devient donc un atout pour les agences de conseil en performance interne des organisations. C’est en tout cas l’ambition de WeDigitalGarden, spécialisée dans le conseil en entreprise sur des thématiques notamment liées à l’ingénierie organisationnelle. Déployant déjà des produits et services, entre autres, par le design, la data et le growth hacking pour atteindre leurs objectifs, l’entreprise est convaincue que le Métavers sera un outil de plus dans la réussite des projets de leurs clients.
Cependant, c’est du côté de l’innovation produit que les entreprises pourront véritablement tirer profit du Métavers. En effet, au-delà des interactions sociales, c’est dans l’expérience client et l’innovation de la relation client que réside la force du Métavers.
3. Un meilleur service client et une expérience personnalisée
Le Métavers permettrait en effet de changer la donne et d’apporter une expérience enrichie inédite, et différente de la réalité augmentée.
Dans le secteur de la mode, la réalité augmentée permet au client d’essayer un produit virtuellement, grâce à un simple smartphone. Adidas, par exemple, propose des filtres Snapchat à l’image de leurs baskets, que les utilisateurs peuvent superposer sur leurs chaussures dans le monde réel, à l’aide de la caméra.
Le jeu vidéo Fortnite, quant à lui, s’associe régulièrement avec des marques pour proposer des vêtements personnalisés que les joueurs peuvent ajouter à leur garde-robe virtuelle. En dernier exemple en date, Fortnite s’est associé à Lego pour proposer des jeux éducatifs au sein du métavers.
Dans le Métavers, il est donc possible d’aller plus loin, et d’acheter virtuellement cette paire de baskets, afin de la porter dans ce monde virtuel. Une alternative rendue possible par l’apparition des NFT, ces certificats numériques de propriété qui représente un objet unique (image, son, personnage fictif…). C’est sur ce point précis que se différencie le Métavers de la réalité augmentée : les produits se dématérialisent et s’intègrent directement à un nouvel univers virtuel.
Une expérience client améliorée dans le secteur de la mode, donc, mais pas seulement. Il est également possible d’imaginer des applications plurielles, notamment dans le cadre du service client. On peut alors imaginer un architecte présentant virtuellement des plans à son client, dans lequel ce dernier peut se balader et modifier les éléments de la pièce à sa guise, ou encore un agent accompagnant un client dans la mise en route d’un device ou d’une machine.
Le Métavers permettra d’optimiser les processus et d’améliorer les outils de service. On parle notamment de “call-center augmenté”. Il est possible d’imaginer, par exemple, une assistance dans la compréhension d’un problème technique, dans les secteurs de l’aéronautique ou du nucléaire. Des secteurs qui demandent d’appréhender des processus complexes.
Chez WeDigitalGarden, qui place le design d’expérience au cœur du développement produit, on entrevoit donc déjà le Métavers dans de futures stratégies client notamment dans l’optimisation de processus.
Pour autant, il reste encore difficile d’intégrer concrètement le Métavers, la technologie étant encore très récente. Cependant, il n’est pas trop tard pour commencer à s’y plonger : le Métavers pourrait devenir le tremplin d’un renouveau dans de nombreux domaines, dont l’éducation, la recherche, la santé, le social…
4. Quel avenir pour le Métavers ?
Car c’est tout le paradoxe du Métavers ; il semble proche, mais les perspectives encore indéfinies. Comment l’intégrer dans notre vie de tous les jours ? Comment en faire un véritable outil de travail ?
Premièrement, l’enjeu est de le rendre accessible à tous. Pour cela, il sera nécessaire pour les entreprises d’investir dans des outils technologiques tels que des casques à réalité virtuelle et des ordinateurs performants, qui ne sont pour le moment pas à la portée de tous.
Ensuite, il faut avoir des ressources énergétiques et logistiques suffisantes, dont manquent encore les organisations, sans oublier l’impact non négligeable sur l’environnement. Faut-il alors investir dans le Métavers ?
La question reste ouverte, mais incontestablement, c’est dès aujourd’hui qu’il faut commencer à intégrer le Métavers dans les stratégies internes et externes ; à travers des phases de test, et en imaginant des “use cases” intégrant les différentes technologies liées à la réalité virtuelle.
Pour découvrir les méthodes de travail de WeDigitalGarden, rendez-vous sur leur site.